Que se passe t-il dans une ville où la grande majorité des habitants sont pauvres, où le trafic de stupéfiants prolifère, où les dirigeants des gangs, forts de leurs nouvelles fortunes, font la loi, où la police est de mèche ainsi que les politiques de la ville? Un massacre.... à l’image du film Hostel mais où les victimes se ressemblent et sont toujours les même.
Cela se passe à Ciudad Juarez, ville du Mexique frontalière avec El Paso (Etat-Unis) qui en quelques années seulement, est devenue la capitale du féminicide.
Depuis 1993, plus de quatre cents femmes ont été retrouvées mortes assassinées et pour la plus part mutilées, violées et torturées. Plus de huit cents sont encore portées disparues.
Une des premières victimes officielles, morte le 25 janvier 1993, s’appelait Angélica Luna Villalobos, elle a été retrouvée avec le câble électrique qui a servit à l’étrangler encore autour de son cou et de nombreuses marques de coup, elle avait seize ans et était enceinte de six mois.
Depuis, on retrouve en moyenne presque deux jeunes femmes tuées par mois. Elles sont toutes jeunes ( plus de la moitié des victimes ont entre 13 et 22 ans), pauvres, brunes aux cheveux long, la peau blanche et assez jolies.
Ces femmes sont victimes des pires atrocités que l’on puisse imaginer, elles sont souvent séquestrées pendant des mois avant d’être exécutées et violées par plusieurs personnes. Silvia Rivera Morales a disparu le 7 juillet 1995 et sera retrouvée le 9 septembre de la même année, morte, violée et torturée, son ou ses assassins lui ont arraché le sein gauche et le mamelon droit. Célia Guadalupe Gòmes de la Cruz, une collégienne de treize ans sera retrouvée un mois après sa disparition le 10 décembre 1998, à moitié enterré dans un terrain vague près d’une rue passante, elle a reçu de nombreux coups de couteau dans la poitrine et a été violée et étranglée. Ramirez Morales élevait seule ses deux enfants de 13 et 8 ans, elle a été retrouvée le 25 janvier 2002 violée et morte par lapidation.
Que fait la police? Pas grand chose, elle arrête de faux suspect qu’elle torture pour avoir des aveux, (ainsi Abdel Latif Sharif, égyptien d’origine et arrivé à Ciudad Juarez en 1994 va être condamné en 2003 à trente ans de réclusion criminelle) elle perd des preuves, parfois même des corps, se réfugie derrière le manque de moyen ou oriente les pistes vers un tueur en série ou les « snuff movies ».
La réalité c’est qu’à Ciudad Juarez la vie d’une femme ne vaut pas grand chose. Le sadisme dont elle ont été victime montre que la plupart des filles ont été tuées par « plaisir » ou par jeu.
1 commentaire:
"Délocalisons". Le fléau des violences féminicides et des assassinats féminicides transperce la planète. Il est à traiter à ce niveau, pas seulement au Mexique... En attendant click en solidarité des femmes indiennes et des Tantines africaines :
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