samedi 29 mars 2008

Ces petits rien qui nous empoisonnent.

Un de mes clients cherchait une idée de livre à offrir pour une personne de son entourage qui s'intéresse un peu à tout... Il voulait une sorte de dictionnaire encyclopédique qui couvre un large champs de connaissance sans être généraliste dans les explications ni trop volumineux et bien sur pas trop cher.

je lui pose la question suivante:

Moi: Est ce qu'elle aime l'étymologie ou plus généralement l'évolution et l'usage de la langue française? ( en vue de lui conseiller le dictionnaire historique de la langue française chez Robert publié en format poche à 64€)

Le client: Elle!!! (hurlé si fort que tous les clients de la librairie se sont tournés vers nous) Pourquoi vous dites elle!! (ton indigné) C'est pas une femme!

Moi (une fois la stupéfaction passée): J'utilise "elle" pour remplacer le nom féminin personne que vous avez vous même employé pour parler de votre ami.
Maintenant, même si je m'étais effectivement trompée sur son genre, je ne vois pas en quoi cela justifie votre indignation?

Le client (à peine audible): Vous avez raison, excusez moi, je ne l'avais pas compris comme ça.

C'est bien ça le problème, féminiser un homme ou parler de lui comme on parlerait d'une femme reste dans l'usage une insulte, une humiliation et demeure un symbole ultra péjoratif.

vendredi 28 mars 2008

Dernier rappel

Plus que 3 jours pour voter pour mon Blog au concours Festival de Romans, Expression sur Internet.

Je me suis inscrite dans la rubrique Blog politique/Expression citoyenne.

Les 10 premiers Blogs a avoir reçu le plus de votes seront sélectionnés pour participer à la "finale"

Pour voter vous pouvez cliquer ici, sélectionner mon Blog (petit déjeuner chez valérie Solanas), cliquer sur fiche détaillée et aller sur "voter pour ce Blog".
On vous demandera une adresse mail valide sur laquelle il vous sera envoyé un mail de confirmation.

J’ai besoin de votre soutien!

Merci à tous.

Festival de Romans
Recommandé par des Influenceurs

Florence Foresti - La suite... J'aime pas les filles

Florence Foresti - j'aime pas les garçons...

Extrait de son spectacle!

lundi 24 mars 2008

Tu m'as vu quand t'as bu



Maria a failli mourir des coups reçus par son mari. Il a été condamné à 13 mois de prison par la justice britannique.

Mais laisse toi faire un peu on t'a dit!!!

Au XIXème siècle, on admettait qu'une femme avait été violée uniquement si elle présentait des blessures évidentes de son agression (il fallait aussi que sa virginité avant le viol soit établie sinon ça ne marchait pas ou qu'elle ne soit pas encore arrivée à l'âge de la maturité sexuelle qui était fixée à l'époque à 11 ans, loi du 28 avril 1832).

Depuis la loi a évolué mais on continue d'entendre beaucoup d'âneries sur les viols, ceux qui les commettent et les victimes (elle était habillée en jupe, c'était un appel au sexe, il n'a fait que satisfaire une pulsion naturelle! ou bien que faisait elle, seule, à une heure avancée dans la rue? Ne le recherchait elle pas un peu inconsciemment?)

Le législateur et son système judiciaire ont toujours eu du mal à comprendre le viol pour ce qu'il est réellement, un acte évident de domination, une perversion de notre système sociale qui impose à chaque individu de tenir un rôle de dominant ou de dominé et surtout pas une fatalité.

Julio Fernandez, juge d'une petite bourgade de la pampa en Argentine, a pris le parti de comprendre le viol comme un crime inéluctable et fort de cette conviction, a décidé de ne pas considérer l'utilisation d'une arme dans le cas du viol d'une jeune femme comme une circonstance aggravante.

Son raisonnement est simple, quand le violeur utilise une arme il a moins recours à la violence physique à proprement parlé, la victime se soumet plus facilement et cela lui évite de se prendre des coups et même dans bien des cas de mourir!

La victime présentait néanmoins des ecchymoses autour du cou (ah oui, il faut un minimum de marques, sinon on n'est pas sur du viol!). Le juge estime que même si ces traces sont symptomatiques du viol, elles ne veulent pas dire que la femme ait été battue, elles sont la conséquence logique de la résistance qu'a pu opposer la victime en se débattant!

Pas de maltraitance excessive donc qui va profiter au violeur puisqu'il sera condamné à 13 ans de prison (au lieu des 20 ans prévus).

Cette affaire date de 2005, vous pouvez retrouver les details en cliquant sur le lien (et à condition de parler espagnol) : http://pdf.diariohoy.net/2005/04/19/pdf/u08-tu.pdf
ou sur le blog d'un français en Argentine: http://blog.argentine-news.com/?p=636

dimanche 23 mars 2008

Quand les moches deviennent des héroïnes...

La laideur a toujours été la caractéristique du mal, de la fourberie, de l'hypocrisie, de la jalousie, de la traîtrise. Chez une femme, c'est un sacrilège, une insulte à l'humanité, un manquement à son devoir de femme. Un stigmate de sa mauvaise nature, une punition divine pour avertir les autres qu'ils ont à faire à un être vil, la conséquence d'une vie mal menée. La femme laide, c'est une créature maléfique de la mythologie grecque, c'est une sorcière, une prostituée, une belle mère acariâtre. Perçue comme un châtiment pour mauvaise conduite, la laideur se mérite, c'est la conséquence d'une mauvaise action.

Sa place dans la littérature en était assez limitée, mais c'est vrai que l’image de la femme ne supportait pas de nuance, ou c'était un monstre ou bien une princesse de conte de fée. Un modèle de vertu, belle comme le jour ou une dévergondée, poilue et infirme.

En même temps qu'on a arrêté de croire aux sorcières, la femme laide a arrêté de faire peur. Elle ne suscite plus de mépris mais de la pitié. Ce n'est plus la marque d'une justice divine mais d'une injustice de la nature. Un manque de bol, une croix à porter. Elle est devenue une pauvre fille, condamnée au rôle de faire valoir, la moche de service, son existence n'émeut pas et n'intéresse personne

Une femme moche, même si ce n'est pas de sa faute n'a rien de grandiose, ne vaut pas qu'on se déplace pour elle et doit faire preuve d'une grande gentillesse et d'une grande intelligence pour qu'on l'écoute (parler de la jolie fille!).

Construire une histoire autour d'une femme moche, en faire son héroïne, lui attribuer un autre intérêt que celui de la pauvre petite qui vit par procuration, c'est une révolution!

Elles ne sont pas légion dans la littérature française (Antigone d’Anouilh, « la maigre jeune fille noiraude et renfermée que personne ne prenait au sérieux dans sa famille », Thérèse Desqueyroux qui bien qu’ayant tenté d’empoisonner son mari, n’en reste pas moins une victime des conventions bourgeoises).

Un peu plus représentée au cinéma, la femme moche reste bien souvent un personnage comique dont on se moque volontiers de ses déboires amoureux (Nuit d’ivresse avec Josiane Balasko, Ma vie est un enfer toujours avec Josiane Balasko, et Muriel, tête de Turc Officielle, Sur Mes Lèvres, un film avec Emmanuelle Devos, on échappe à la caricature de la fille un peu gauche).


Dans les séries TV, on se souvient de Tori Spelling dans Sauvés Par Le Gong, petite amie de Skreech, aussi sexy que lui avec son rire de porcelet, elle ne fait que de petites apparitions, complètement négligeable!

Et puis il y a le personnage de Betty la fea (comprendre Betty la moche), véritable phénomène de la Télévision Colombienne, cette série a été adapté dans plus de 70 pays.

Cette jeune femme, laide avec son appareil dentaire, ses lunettes double foyers, ses vêtements de grand-mère et ses kilos superflues, est engagée dans un grand magazine féminin de mode pour recadrer le rédacteur en chef qui avait l’habitude de coucher avec toutes ses assistantes!

Bien sur, au début on ne sort pas des clichés, elle est timide, maladroite (elle se casse la figure un nombre incroyable de fois) elle est méprisée par les autres femmes du journal et moquée par les hommes.

Ce qui est surprenant, c’est que Betty fait front, elle ne part pas en courant chez elle pour manger devant la télévision, elle travaille dure. Elle s’impose au fur et à mesure des épisodes, sans céder à la tentation de faire un régime ou demander les conseils d’un styliste. Elle s’assume, consciente du décalage entre elle et les autres filles, elle n’a pas honte et garde son sourire, elle n’a même pas l’idée d’être jalouse!

Dans un milieu dominé par l’apparence, elle réussi à se faire respecter pour elle, ses compétences, sa gentillesse, son travail.

Un vrai bouleversement pour l’image de la femme!

vendredi 21 mars 2008

Le misogyne du mois de mars 2008 est...(et carrement misandre aussi)

Le misogyne du mois de mars 2008 est....

Eric Zemmour (impossible de ne pas le nommer) pour son livre le Premier Sexe.

A celui de misogyne du mois de mars, on peut rajouter également le titre de misandre de l'année ( oui, je le réservais à Valérie Solanas mais je dois dire qu'à la lecture de son livre j'ai du réviser mon jugement!)

Éric Zemmour est nostalgique du bon vieux temps où les hommes étaient des vrais mecs, des brutes guidées par des instincts de mort à la recherche de leur bon plaisir, des hommes qui n'avaient pas honte de leur virilité et qui offraient leurs femmes à leurs compagnons en les tirant par les cheveux!

Que sont devenus les hommes selon Éric Zemmour? Des "lopettes" qui reconnaissent et s'occupent de leurs enfants, qui leurs donnent le biberon, changent les couches et aiment ça! Des "tarlouzes" qui tombent amoureux, font l'amour à leurs femmes plutôt que de les sauter, cherchent à se mettre en couple par amour, s'épilent les dessous de bras pour les séduire, les respectent et préfèrent le dialogue à la violence.

P32 et 33 on peut lire: "Le poil est une trace, un marqueur, un symbole. De notre passé d'homme des cavernes, de notre bestialité, de notre virilité. De la différence des sexes. Il nous rappelle que la virilité va de pair avec la violence, que l'homme est un prédateur sexuel, un conquérant"

P 67: "Dans les sociétés patriarcales traditionnelles, on avait pris actes de cette dichotomie ( N d A: division entre mariage et vie sexuelle) Il y avait les épouses pour le mariage et les enfants; les maîtresses pour l'amour; les courtisanes et le bordel pour le plaisir. Chacune de ces femmes faisait un sacrifice: l'épouse avait la sécurité et le statut social, le respect, mais rarement le plaisir et le romantisme des sentiments; la maîtresse, courtisane ou non, avait celui-ci et parfois même le plaisir, mais pas la sécurité ni le statut social ; la prostituée semblait la moins bien servie mais elle avait l'argent, parfois elle avait même l'amour...
Seul l'homme parvenait, ravi, à rassembler ce kaléidoscope; il avait tout ce dont il rêvait mais en plusieurs personne. Et ça l'arrangeait"

Éric Zemmour regrette le temps béni où la femme n'avait rien à dire en dehors de son foyer, Il applaudit la Révolution française d'avoir avorté son émancipation, p91: "Ainsi, quand on nous serine aujourd'hui que la France est en retard, qu'elle n'a donné le droit de vote aux femmes qu'en 1944, que notre classe politique est la moins féminisée d'Europe, on fait fausse route: nous sommes en retard parce que nous fûmes en avance; la République a renvoyé les femmes à leurs casseroles parce que la monarchie les en avait sorties"

Selon Éric Zemmour nous vivons une période détestable où l'homme (toujours le vrai) oublie qu'il doit dominer les autres, subordonner ses voisins (nostalgique de la période coloniale de la France?), faire la guerre, être violent et autoritaire! C'est dans son instinct de mâle d'être ce que les femmes appellent un sauvage!

Je suis sure que les hommes (les faux donc) apprécieront ce joli portrait!

Tu m'as vu quand t'as bu?


jeudi 20 mars 2008

Pourquoi les hommes sont violents avec les femmes???

Les raisons de ces violences ne sont pas évidentes.

Répondent elles à une véritable prise de position sur la condition de la femme ou sont elles simplement une "mauvaise habitude"? Sont elles perçues comme une évidence par leurs auteurs, dans le sens où se sont ils déjà demandés s'ils pouvaient faire autrement ou est ce du mimétisme? Ont ils des remords? Savent ils que c'est mal ou s'en moquent ils?

Parce qu'il est important de comprendre et donc d'écouter ce que les hommes pensent de leur comportement, de leur violence envers les femmes, j'invite chacun à me laisser son témoignage en commentaire.

J'en trouve également sur la toile:

voici un extrait de l'article "Les violences conjugales face à la loi du silence : de quel droit bat-on son épouse ? " publié le 10 mars 2004 sur le site Matin.org :
http://www.lematin.ma/Actualite/Journal/Article.asp?origine=jrn&idr=116&id=38126

"Rachid, employé âgé de 35 ans, avoue qu'il n'a plus besoin de frapper sa femme après l'avoir battue dès les trois premiers jours du mariage :
«Dès la première nuit de noces, j'ai annoncé la couleur à ma femme pour qu'elle sache à quoi elle doit s'attendre.
Je l'ai frappé et continué à la frapper chaque fois qu'elle conteste une de mes décisions. Je me suis toujours dit : dès le premier jour qu'on tue définitivement le chat.
Aujourd'hui, ma femme a bien compris la leçon et elle est devenue très compréhensive. Je mène une vie paisible et tranquille avec elle»."

Les femmes en chiffre

Selon le rapport de L'Enveff (enquête nationale sur la violence envers les femmes en France) publié à la Documentation Française en 2003, 50 000 femmes agées entre 20 ans et 59 ans subissent un viol chaque année.

50 000 femmes par an dont moins de 2% aboutissent une condamnation aux assises.

LES IMAGES QUE VOUS ALLEZ VOIR SONT TRES CHOQUANTES****MINEUR S 'ABSTENIR


J'ai découvert le site de l'organisation non gouvernementale Fontaine d'Espoir pour Filles et Femmes crée par des femmes de la république démocratique du Congo (ancien Zaire)
Les femmes sont victimes des pires atrocités et ceci dans l'indifférence quasi-générale: viols, coups, insultes, obligées de se prostituer, exclues du monde du travail, de l'éducation, victimes d' avortements forcés et la liste est longue.
les photos ci dessous sont publiés sur le site et ne sont qu'un aperçu de ce qu'elles vivent:



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(JE LE RÉPÈTE, LES PHOTOS SONT EXTRÊMEMENT DURES, SI TU ES UN ENFANT NE REGARDES PAS)
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mardi 18 mars 2008

Dans la peau d'une femme

Je rigole doucement quand je vois mes amis hommes, hétérosexuels, (oui l’amitié homme, femme est possible!) se préparer à sortir pour la Scream (une soirée fameuse à Paris en 1999).

Je souris intérieurement parce que même s’ils connaissent l’orientation sexuelle de cette soirée (gay pour ceux qui ne l‘auraient pas compris), ils ne savent pas ce qui les attendent. Je les vois se poser des questions existentielles sur la couleur du T-shirt à porter, s’appliquer sur la coupe de cheveux et se dire que finalement le font de teint a beaucoup d’avantage pour masquer les cernes.

Je sais ce qu’ils attendent de cette soirée, passer un bon moment, danser sur de la bonne musique, flirter avec des inconnues et plus si affinité et ce qu’ils vont « subir » en réalité.

Toutes les femmes le savent.

La sollicitation d’hommes qui ne sont pas à leurs goûts, qui leurs reprochent d’être venus saper comme des putes alors qu’ils ne peuvent pas les draguer.

Les leçons de morale, ( c’est bien fait pour ta gueule si tu te prends une main aux fesses, t’avais qu’à pas venir!, Comment ça je ne peux pas te mater en train de pisser, t‘es venu pour quoi alors??)

Les tentatives inespérées pour arriver à leur fin, (je peux te trouver un boulot dans la pub si tu veux, je connais personnellement Frédéric Beigbeder).

Les dragues lourdes qui se poursuivent jusqu’à l’entrée des toilettes. L’obligation d’être disponible au premier connard venu.

La sexualisation systématique de tout rapport avec autrui.

Une simple discussion qui se transforme en bras de fer (puisque je te dis que je n’ai pas envie de venir partouzer chez toi avec tes potes!)

L’impossibilité de danser tranquillement sans se faire encadrer par quatre gars en chaleur, la sensation vague d’être un « prix » à remporter.

Les mecs qui parlent de toi à la troisième personne à leur copains alors que tu es juste à coté.

La brutalité des hommes à qui tu as dis non et qui ne comprennent pas que même si tu es venu à la soirée en tout état de cause, tu n’es pas venue pour lui en particulier.

Et à la fin de la soirée, la prise de conscience de mes amis, enfin, : C’est comme ça pour les filles dans les boites hétéros??

La femme frigide n'existe pas

Marie Bonaparte avait beaucoup réfléchit sur les causes de la frigidité féminine qu‘elle considérait comme étant anatomique. Elle s’est faite opérer trois fois pour rapprocher son clitoris de son vagin dont la trop grande distance qui les séparait étant selon elle, l’unique cause de son impossibilité à jouir par pénétration.

Marie Bonaparte était pourtant une femme brillante, intelligente qui n’a jamais réalisé que le plaisir qu’elle avait avec son clitoris était un plaisir abouti, qu’il n’y avait rien d’autre de mieux à rechercher et que la femme frigide n’existe pas.

On ne peut pas se cacher indéfiniment derrière un orgasme simulé pour faire croire que tout va bien, la façon conventionnelle d’admettre un rapport sexuel doit changer.

Tu ne peux pas dire que tu n’aimes pas le sexe que tout le monde fait sans qu’on te regarde de travers et qu’on te recommande à un psy. Tu ne peux pas dire que dans la plus part du temps tu t’ennuie sans qu’on t’accuse de ne pas savoir y faire et d’être frigide.

Je n’aime pas le sexe réglementaire, celui dont on parle, qu’on nous a expliqué, rabâché et décortiqué en trois étapes où il faut les caresses (pour découvrir le corps de l‘autre), les préliminaires (pour faire monter l’excitation) et la pénétration (dans trois positions différentes si tu ne veux pas te faire passer pour un ringard),celui qu’il faut faire au moins trois fois par semaine si tu veux être sure d’être considéré comme épanouie sexuellement, celui qu’on te demande à chaque nouvelle rencontre (tu préfères être au dessus ou en dessous?) celui qui te dit que le coït est le seul acte valable de plaisir et qu’on te resserre à toutes les sauces depuis le film porno le plus banal jusqu’au catalogue des trois suisses.

La femme n’est pas une handicapée de l’amour physique dont la capacité à arriver à l’orgasme reste un mystère.

Marie Bonaparte dans sa quête inconsidérée de l’orgasme vaginale avait quand même notée une chose intéressante sur le clitoris: « Les hommes se sentent menacés par ce qui aurait une apparence phallique chez la femme, c'est pourquoi ils insistent pour que le clitoris soit enlevé »

mardi 11 mars 2008

Souvenir, souvenir

J’ai arrêté d’être sympathique à l’âge de dix ans. Quand j’ai fait mon entrée en sixième.

Je suis d’origine portugaise, pour être acceptée dans mon nouveau collège, j’ai du passer un entretien et montrer mon dossier scolaire.

Je représentais à moi seule, la totalité de la population minoritaire de mon nouvel établissement. J’avais dans ma classe une descendante directe de Joaquim Du Bellay. Le seul Joaquim de ma famille était paysan, analphabète et alcoolique.

Ma mère m’avait donné pour l’occasion de la rentée une pièce de cinq francs. Elle avait entendu dire, dieu sait où, que l’important dans un contrôle d’identité de la police, c’était d’avoir au moins cinq francs dans sa poche pour ne pas être considéré comme un vagabond.

Elle était prévoyante, ma mère…

A l’heure du déjeuner, j’ai voulu m’acheter une canette de coca cola au distributeur (c’est bête, d’habitude je n’en bois jamais), avec ma fameuse pièce de cinq francs.
Je n’ai pas eu le temps de l’insérer dans la machine que je me suis déjà fait dépouiller de la seule preuve qui pouvait me distinguer d’un clochard.

Ceux qui m’ont volé sont des « grands » de troisième et m’ont déjà affublé du surnom de Pépito.

Je les retrouve un peu plus tard à la cantine. Je suis toute seule, assise devant mon plat de purée et ils se moquent de moi, en imitant ce qu’ils imaginent être un immigré, un être simplet qui ne sait pas se servir d’une fourchette.

Ils rigolent, un en particulier, qui se lève pour faire le spectacle et encourage les autres à se laisser aller à la connerie la plus primaire.

Je le vois encore debout sur sa chaise, imitant un singe, caricature classique de l’autre dont les
parents ne sont pas nés dans le même pays.

Et moi, seule, face à eux, qui saisit ma cuillère pleine de purée et qui d’un geste sur, lui envoie une bonne rasade en pleine figure.

Stupéfaction, puis le silence.

Un sursaut d’ego quand même: « j’aurai ta peau à la sortie »
Et ma réponse: « pourquoi pas maintenant, je suis toute seule et je n’ai pas peur ».
Je n’ai pas récupérer ma pièce de cinq francs, mais je n’ai plus subit d’insultes, du moins de leur part.

dimanche 9 mars 2008

Pourquoi j'ai choisi "Petit Déjeuner Chez Valérie Solanas" comme titre du Blog

Valérie Solanas, surtout connue pour avoir essayé d'assassiner Andy Warhol à coup de revolver, est aussi l'auteure de Scum Manifesto, Association pour tailler les hommes en pièces.

Publié à compte d'auteur en 1967 (et disponible en français aux éditions Mille et une nuit), son livre va devenir culte et rallier derrière elle bon nombre de féministes.

Le propos de Scum est très simple, la société n'a pas besoin des hommes, elle est corrompue par lui. L'homme selon Valérie Solanas est un accident biologique, une tare génétique et à ce titre il doit être tout simplement supprimé.

L’homme est égocentrique, inapte à l’amour, à l’amitié, à la tendresse; une femelle incomplète dont baiser devient un besoin irrépressible, une tentative désespérée de prouver qu’il n’est pas passif, qu’il n’est pas une femme. Il porte l’entière responsabilité de la guerre qu’il voit comme une affirmation de sa virilité, mais aussi de l’argent, de la prostitution, du travail, de la morale fondée sur le sexe, des préjugées (raciaux, ethniques, religieux etc..), de la compétition, du prestige, de l’ignorance, des classes sociales et économiques, de l’ennui, de la censure, de la chasse aux sorcières, de la méfiance, de la laideur, de la haine et de la violence... etc

Pourtant, (il faut bien savoir être honnête même quand ce n’est pas à notre honneur) le paquet d’insultes dont elle gratifie les hommes m’a bien fait rigolé, au début. Je n’avais jamais rien lu d’aussi décomplexé et d’aussi franc sur les valeurs masculines et sur le modèle sociale de type patriarcale.

Mais quand Valérie parle de supprimer les hommes, elle ne parle pas en métaphore, elle veut effectivement les exterminer, elle parle de meurtre et d’exécution, d’action criminelle et de tuerie générale. La seule position qu’elle tolère pour l’homme, celle où comme elle dit « il est le moins misérable », est d’être couché aux pieds de la femme.

Finalement Valérie Solanas n’a pas assez de bon sens pour comprendre qu’elle développe à son tour des propos qu’elle caractérisait elle même de typiquement masculin. On comprend assez vite qu’elle veut prendre la place du « maître », devenir comme lui, obsédée par le désir de lui faire payer ses discriminations.

Pourquoi alors la prendre comme référence?

Valérie Solanas s’est laissée avoir par son esprit revanchard. Capable de comprendre mieux que quiconque avant elle, la grande nécessité de revoir notre modèle sociale et ses valeurs, elle savait pertinemment que réclamer l’égalité dans un monde qui a été construit sur la dualité homme/femme ne servirait à rien.
Au mieux, la femme pourrait prendre la place de l’homme ce qui sous entend d’être aussi abject que lui.

C’est très loin de mes aspirations, je milite pour qu’on ne nous impose plus le devoir d’être un homme ou celui d’être une femme, que nos différences, Ô COMBIEN EVIDENTES, ne soient plus une source de discrimination mais deviennent anodines et cela suppose une véritable révolution: comment se construire une identité? sur quel principe?

Je la prend en référence par provocation (au premier sens du terme, provocare c’est à dire appeler) comme une mise en garde. Valérie Solanas n’a pas le monopole de la vengeance et dans une société qui se féminise sans pour autant remettre en cause la hiérarchisation des êtres humains, la perspective annoncée d’un renversement des valeurs (dominant = femme, dominé = homme) ne me semble pas si loin que ça...

mercredi 5 mars 2008

Une page de réclame...et après on revient aux choses sérieuses

Le Festival de Romans ouvre sa deuxième édition et comme il récompense les meilleurs talents du web, je me suis bien evidemment inscrite!!!

Si vous êtes du même avis que moi cliquer sur le lien:

ICI

et aller dans la catégorie: Blog politique/Expression citoyenne

Il ne vous reste plus qu'à voter...

Déjà quatre votes pour mon blog!! (waouh!!!... ) le premier en a seulement cent dix, c'est sur, je suis la future gagnante!!

Merci pour votre soutien.

mardi 4 mars 2008

La construction de la femme moderne

"On ne naît pas femme, on le devient" cette phrase célèbre que nous devons à Simone de Beauvoir, la première fois que je l'ai lu j'en avais compris que la femme se construisait d'abord psychologiquement, par rapport à ses émotions, à son corps et surtout à ce qu'on attendait d'elle, qu'elle n'avait pas le monopole de la féminité, qu'elle pouvait d'ailleurs très bien s'en passer. A partir du moment où on en avait conscience, cela supposait aussi qu'on avait le choix d'en devenir une ou pas.

C'était oublier un peu trop vite que les caractéristiques propres à mon sexe ne dépendent pas de moi et surtout pas de mes chromosomes XX. Le féminin (comme le masculin d'ailleurs) est un genre qui s'est constitué socialement. Chacun de nous a reçu un traitement différent en fonction de son appartenance à une des deux catégories: mâle ou femelle.

"le monde social construit le corps comme réalité sexuée et comme dépositaire de principes de vision et de division sexuants." (Pierre Bourdieu, dans La Domination Masculine, chez Points p 23). Le travail de socialisation ne nous permet pas de vivre spontanément mais conformément. Mes émotions, mes expériences, mon vécu que je considérais comme propre à moi même, répondent à une logique de différenciations des sexes. Je ne peux que composer avec ce qui m’est donné.

Être une femme aujourd’hui cela suppose être la même femme qu’avant: douce, amoureuse, intuitive, émotive, faible physiquement, conciliante, la plus belle possible, maternelle, avec de nouvelles caractéristiques souvent en contradiction avec les premières, active, performante, agressive, indépendante, refoulée, forte physiquement, insensible. Être partout en même temps, sur tous les fronts, respecter la norme et la défier à la fois.

C’est l’effet pervers de l’émancipation de la femme qui a voulu assimiler les caractéristiques masculines alors qu’en fait elle ne les a qu’ajoutées.

Et si on se laissait vivre, tout simplement?

Les femmes en chiffre

6% des femmes en France entre 18 ans et 59 ans ont été victimes d'injures sexistes en 2005 ou en 2006.

Source: rapport n° 1180 de l'INSEE du février 2008

lundi 3 mars 2008

citation

"La France est catholique parce que la femme est catholique. Et la femme est catholique parce qu'elle n'est pas libre."


De Georges Darien dans La Belle France