C'est difficile de répondre à cette question sans utiliser une image innocente de la procréation. On répond aux enfants: Pour que tu naisses, il a fallu que papa dépose une graine dans le ventre de ta maman.
Comme le présente très bien Albert Jacquard dans "Moi et les autres" cette représentation qui laisse à papa le rôle actif de la semence et à maman celui passif du terrain est pourtant très loin de la réalité et contribue dès le plus jeune âge à une vision erronée de notre espèce.
Aujourd'hui on admet l'égalité des rôles initiaux de deux parents mais on considère l'enfant comme la moitié de papa et la moitié de maman: là encore on arrive a une absurdité. Si j'étais la somme des deux moitiés de papa et maman, la population tendrait à s'homogénéiser. On peut le constater: la transmission des caractères s'accompagne du maintien de la diversité.
Rendons grâce aux travaux de Mendel (et aussi à Albert jacquard) qui a montré le lien entre un gène présent chez l'individu et un caractère apparent. D'un gène on peut connaître le caractère mais du caractère on ne peut en déduire le gène.
Nous savons que nos gènes viennent du spermatozoïde et de l'ovule dont il est issu. Nous savons aussi que ces gamètes présentent la particularité de n'avoir qu'une seule série de chromosome et non deux et que le choix de ces chromosomes n'est pas volontaire mais aléatoire.
Contrairement à ce que l'on croît, on ne transmet pas nos caractères mais la moitié des gènes que les gouvernent.
Les caractéristiques d'un individu comme son sexe ou son intelligence ou au contraire sa stupidité ne sont pas héréditaires Et ça change tout!
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