mardi 18 novembre 2008

Pendant ce temps en Afghanistan

Le 12 novembre 2008, en début de matinée, quinze adolescentes ont été aspergées d'acide tandis qu'elles se rendaient au lycée de filles Mirwais-Nika, à Kandahar, dans le sud de l'Afghanistan.
Trois d’entre elles sont dans un état grave. Toutes portaient la burqa (la longue robe couvrant entièrement la tête et le corps) ; des hommes, circulant à moto, les auraient forcées à se dévoiler avant de leur projeter au visage de l'acide.
Même si les agresseurs se sont enfuis sans avoir été identifiés, il y a tout lieu d’attribuer cet attentat aux talibans, qui avaient interdit l'éducation des filles quand ils étaient au pouvoir entre 1996 et 2001. Depuis qu'ils organisent la rébellion contre le régime d’Hamid Karzaï soutenu par les Occidentaux, ils ont multiplié les violences contre les établissements scolarisant des filles. Destructions d'écoles et assassinats d'enseignants ont miné les efforts du gouvernement et de la communauté internationale pour rétablir le droit des filles à l'éducation.
Résultat : le taux d'illettrisme est de 86 % pour les Afghanes et de 57 % pour les Afghans, le taux de scolarisation des filles de 34 % dans l'enseignement primaire et de 9 % dans l'enseignement secondaire.
" On ne peut pas rester enfermé chez soi, déclare l’une des jeunes filles agressées. Il faut qu'on reçoive une éducation. »

2 commentaires:

Anonyme a dit…

ça devrait renforcer les féministes, donner envie aux gens de ruer dans les brancards, ici ! j'entendais ce matin qu'il y aurait des talibans moins durs qui seraient réhabilités, etc. pfff bon marché de la vie des femmes et des filles comme d'habitude. Si au moins cela révoltait vraiment les femmes, mais la violence est justifiée et ce sont les hommes qui nomment les choses et les définissent alors ...

Anonyme a dit…

j'entends certaines femmes dire ici que le féminisme est dépassé... je vois là-bas se battre Malalai Joya (rappelons qu'il y a plus de femmes élues au Parlement Afghan qu'en France...). Saluons l'oeuvre d'Atiq Rahimi.

Je découvre ton blog... je reviendrai.