Valérie Solanas, surtout connue pour avoir essayé d'assassiner Andy Warhol à coup de revolver, est aussi l'auteure de Scum Manifesto, Association pour tailler les hommes en pièces.
Publié à compte d'auteur en 1967 (et disponible en français aux éditions Mille et une nuit), son livre va devenir culte et rallier derrière elle bon nombre de féministes.
Le propos de Scum est très simple, la société n'a pas besoin des hommes, elle est corrompue par lui. L'homme selon Valérie Solanas est un accident biologique, une tare génétique et à ce titre il doit être tout simplement supprimé.
L’homme est égocentrique, inapte à l’amour, à l’amitié, à la tendresse; une femelle incomplète dont baiser devient un besoin irrépressible, une tentative désespérée de prouver qu’il n’est pas passif, qu’il n’est pas une femme. Il porte l’entière responsabilité de la guerre qu’il voit comme une affirmation de sa virilité, mais aussi de l’argent, de la prostitution, du travail, de la morale fondée sur le sexe, des préjugées (raciaux, ethniques, religieux etc..), de la compétition, du prestige, de l’ignorance, des classes sociales et économiques, de l’ennui, de la censure, de la chasse aux sorcières, de la méfiance, de la laideur, de la haine et de la violence... etc
Pourtant, (il faut bien savoir être honnête même quand ce n’est pas à notre honneur) le paquet d’insultes dont elle gratifie les hommes m’a bien fait rigolé, au début. Je n’avais jamais rien lu d’aussi décomplexé et d’aussi franc sur les valeurs masculines et sur le modèle sociale de type patriarcale.
Mais quand Valérie parle de supprimer les hommes, elle ne parle pas en métaphore, elle veut effectivement les exterminer, elle parle de meurtre et d’exécution, d’action criminelle et de tuerie générale. La seule position qu’elle tolère pour l’homme, celle où comme elle dit « il est le moins misérable », est d’être couché aux pieds de la femme.
Finalement Valérie Solanas n’a pas assez de bon sens pour comprendre qu’elle développe à son tour des propos qu’elle caractérisait elle même de typiquement masculin. On comprend assez vite qu’elle veut prendre la place du « maître », devenir comme lui, obsédée par le désir de lui faire payer ses discriminations.
Pourquoi alors la prendre comme référence?
Valérie Solanas s’est laissée avoir par son esprit revanchard. Capable de comprendre mieux que quiconque avant elle, la grande nécessité de revoir notre modèle sociale et ses valeurs, elle savait pertinemment que réclamer l’égalité dans un monde qui a été construit sur la dualité homme/femme ne servirait à rien.
Au mieux, la femme pourrait prendre la place de l’homme ce qui sous entend d’être aussi abject que lui.
C’est très loin de mes aspirations, je milite pour qu’on ne nous impose plus le devoir d’être un homme ou celui d’être une femme, que nos différences, Ô COMBIEN EVIDENTES, ne soient plus une source de discrimination mais deviennent anodines et cela suppose une véritable révolution: comment se construire une identité? sur quel principe?
Je la prend en référence par provocation (au premier sens du terme, provocare c’est à dire appeler) comme une mise en garde. Valérie Solanas n’a pas le monopole de la vengeance et dans une société qui se féminise sans pour autant remettre en cause la hiérarchisation des êtres humains, la perspective annoncée d’un renversement des valeurs (dominant = femme, dominé = homme) ne me semble pas si loin que ça...
Publié à compte d'auteur en 1967 (et disponible en français aux éditions Mille et une nuit), son livre va devenir culte et rallier derrière elle bon nombre de féministes.
Le propos de Scum est très simple, la société n'a pas besoin des hommes, elle est corrompue par lui. L'homme selon Valérie Solanas est un accident biologique, une tare génétique et à ce titre il doit être tout simplement supprimé.
L’homme est égocentrique, inapte à l’amour, à l’amitié, à la tendresse; une femelle incomplète dont baiser devient un besoin irrépressible, une tentative désespérée de prouver qu’il n’est pas passif, qu’il n’est pas une femme. Il porte l’entière responsabilité de la guerre qu’il voit comme une affirmation de sa virilité, mais aussi de l’argent, de la prostitution, du travail, de la morale fondée sur le sexe, des préjugées (raciaux, ethniques, religieux etc..), de la compétition, du prestige, de l’ignorance, des classes sociales et économiques, de l’ennui, de la censure, de la chasse aux sorcières, de la méfiance, de la laideur, de la haine et de la violence... etc
Pourtant, (il faut bien savoir être honnête même quand ce n’est pas à notre honneur) le paquet d’insultes dont elle gratifie les hommes m’a bien fait rigolé, au début. Je n’avais jamais rien lu d’aussi décomplexé et d’aussi franc sur les valeurs masculines et sur le modèle sociale de type patriarcale.
Mais quand Valérie parle de supprimer les hommes, elle ne parle pas en métaphore, elle veut effectivement les exterminer, elle parle de meurtre et d’exécution, d’action criminelle et de tuerie générale. La seule position qu’elle tolère pour l’homme, celle où comme elle dit « il est le moins misérable », est d’être couché aux pieds de la femme.
Finalement Valérie Solanas n’a pas assez de bon sens pour comprendre qu’elle développe à son tour des propos qu’elle caractérisait elle même de typiquement masculin. On comprend assez vite qu’elle veut prendre la place du « maître », devenir comme lui, obsédée par le désir de lui faire payer ses discriminations.
Pourquoi alors la prendre comme référence?
Valérie Solanas s’est laissée avoir par son esprit revanchard. Capable de comprendre mieux que quiconque avant elle, la grande nécessité de revoir notre modèle sociale et ses valeurs, elle savait pertinemment que réclamer l’égalité dans un monde qui a été construit sur la dualité homme/femme ne servirait à rien.
Au mieux, la femme pourrait prendre la place de l’homme ce qui sous entend d’être aussi abject que lui.
C’est très loin de mes aspirations, je milite pour qu’on ne nous impose plus le devoir d’être un homme ou celui d’être une femme, que nos différences, Ô COMBIEN EVIDENTES, ne soient plus une source de discrimination mais deviennent anodines et cela suppose une véritable révolution: comment se construire une identité? sur quel principe?
Je la prend en référence par provocation (au premier sens du terme, provocare c’est à dire appeler) comme une mise en garde. Valérie Solanas n’a pas le monopole de la vengeance et dans une société qui se féminise sans pour autant remettre en cause la hiérarchisation des êtres humains, la perspective annoncée d’un renversement des valeurs (dominant = femme, dominé = homme) ne me semble pas si loin que ça...
1 commentaire:
Si vous vous intéressez à Valérie Solanas, venez donc faire un tour sur le blog myscum.canalblog.com et sur la page www.myspace.com/myscum
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