"On ne naît pas femme, on le devient" cette phrase célèbre que nous devons à Simone de Beauvoir, la première fois que je l'ai lu j'en avais compris que la femme se construisait d'abord psychologiquement, par rapport à ses émotions, à son corps et surtout à ce qu'on attendait d'elle, qu'elle n'avait pas le monopole de la féminité, qu'elle pouvait d'ailleurs très bien s'en passer. A partir du moment où on en avait conscience, cela supposait aussi qu'on avait le choix d'en devenir une ou pas.
C'était oublier un peu trop vite que les caractéristiques propres à mon sexe ne dépendent pas de moi et surtout pas de mes chromosomes XX. Le féminin (comme le masculin d'ailleurs) est un genre qui s'est constitué socialement. Chacun de nous a reçu un traitement différent en fonction de son appartenance à une des deux catégories: mâle ou femelle.
"le monde social construit le corps comme réalité sexuée et comme dépositaire de principes de vision et de division sexuants." (Pierre Bourdieu, dans La Domination Masculine, chez Points p 23). Le travail de socialisation ne nous permet pas de vivre spontanément mais conformément. Mes émotions, mes expériences, mon vécu que je considérais comme propre à moi même, répondent à une logique de différenciations des sexes. Je ne peux que composer avec ce qui m’est donné.
Être une femme aujourd’hui cela suppose être la même femme qu’avant: douce, amoureuse, intuitive, émotive, faible physiquement, conciliante, la plus belle possible, maternelle, avec de nouvelles caractéristiques souvent en contradiction avec les premières, active, performante, agressive, indépendante, refoulée, forte physiquement, insensible. Être partout en même temps, sur tous les fronts, respecter la norme et la défier à la fois.
C’est l’effet pervers de l’émancipation de la femme qui a voulu assimiler les caractéristiques masculines alors qu’en fait elle ne les a qu’ajoutées.
Et si on se laissait vivre, tout simplement?
C'était oublier un peu trop vite que les caractéristiques propres à mon sexe ne dépendent pas de moi et surtout pas de mes chromosomes XX. Le féminin (comme le masculin d'ailleurs) est un genre qui s'est constitué socialement. Chacun de nous a reçu un traitement différent en fonction de son appartenance à une des deux catégories: mâle ou femelle.
"le monde social construit le corps comme réalité sexuée et comme dépositaire de principes de vision et de division sexuants." (Pierre Bourdieu, dans La Domination Masculine, chez Points p 23). Le travail de socialisation ne nous permet pas de vivre spontanément mais conformément. Mes émotions, mes expériences, mon vécu que je considérais comme propre à moi même, répondent à une logique de différenciations des sexes. Je ne peux que composer avec ce qui m’est donné.
Être une femme aujourd’hui cela suppose être la même femme qu’avant: douce, amoureuse, intuitive, émotive, faible physiquement, conciliante, la plus belle possible, maternelle, avec de nouvelles caractéristiques souvent en contradiction avec les premières, active, performante, agressive, indépendante, refoulée, forte physiquement, insensible. Être partout en même temps, sur tous les fronts, respecter la norme et la défier à la fois.
C’est l’effet pervers de l’émancipation de la femme qui a voulu assimiler les caractéristiques masculines alors qu’en fait elle ne les a qu’ajoutées.
Et si on se laissait vivre, tout simplement?
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