Principe de Peter de Peter et Hull
Les deux auteurs ont fait un constat simple, on progresse dans le trombinoscope sur ses compétences, on arrête d'évoluer quand on arrive à son niveau d'incompétence, c'est à dire, quand on est plus assez qualifié pour passer à l'étape suivante.
Pour mieux comprendre, voici un exemple type du principe de Peter, détaillé p 19 et 20 (dans l'édition de poche , ISBN: 9782253005933):
"E.Tinker était exceptionnellement zélé et intelligent quand il était apprenti au garage G. Reece; il devint bientôt mécanicien. Il savait admirablement diagnostiquer les plus obscurs défauts d'un moteur et faisait preuve d'une patience merveilleuse pour les réparer. Il fut nommé contremaître de l'atelier de réparations.
Mais là, son amour de la mécanique et son perfectionnisme deviennent des défauts. Il entreprend un travail qui lui paraît intéressant, néglige les réparation urgentes, en disant que tout s'arrangera bien.
Il ne laisse jamais partir une voiture avant d'être parfaitement satisfait du travail effectué. Il se mêle de tout. Il n'est jamais à son bureau, mais on le voit plongé jusqu'à mi-corps dans un moteur démonté et pendant que l'ouvrier qui devait faire le travail l'observe, les autres attendent qu'on leur dise ce qu'ils doivent faire. L'atelier est donc surchargé de travail, tout est en désordre, et les livraisons sont en retard.
Tinker est incapable de comprendre que le client moyen ne demande pas la perfection, il veut sa voiture à l'heure! Il ne peut comprendre que la plus part de ses ouvriers s'intéressent moins aux moteurs qu'à leur fiche de paye. Tinker ne s'entend donc ni avec ses clients, ni avec ses subordonnés. Excellent mécanicien, il est devenu contremaître incompétent."
On peut se demander ce qui poussa Tinker a accepté un poste où manifestement il ne pourrait plus faire ce qu'il aime. Le prestige d'un poste "à responsabilité", la nécessité d'être estimé pour se dire qu'il a une valeur, la promesse d'un meilleur salaire. C'est bien cela le drame de la hiérarchie, on ne peut plus espérer obtenir un travail selon ses possibilités, sinon chaque employé serait gardé à son niveau de compétence. L'organisation interne des entreprises ne permet pas à un salarié de s'épanouir. Le travail n'est pas considéré à sa juste valeur, les différences de salaires sont là pour nous rappeler qu'il faut avoir de l'ambition.
Comme le rappelle Peter et Hull, promouvoir un employé à un poste où il se manifestera incompétent peut s'avérer mortel, pour lui et la santé de ses collègues qui doivent perdre du temps à récupérer ses bêtises.
Il était en réédition depuis un certain temps, il est de nouveau disponible en librairie:
Le Principe de Peter, de L.J. Peter et R. Hull. Ou plus simplement l'absurdité de la hiérarchie et l'ineptie de la fameuse ascension sociale.
Le Principe de Peter, de L.J. Peter et R. Hull. Ou plus simplement l'absurdité de la hiérarchie et l'ineptie de la fameuse ascension sociale.
Les deux auteurs ont fait un constat simple, on progresse dans le trombinoscope sur ses compétences, on arrête d'évoluer quand on arrive à son niveau d'incompétence, c'est à dire, quand on est plus assez qualifié pour passer à l'étape suivante.
Pour mieux comprendre, voici un exemple type du principe de Peter, détaillé p 19 et 20 (dans l'édition de poche , ISBN: 9782253005933):
"E.Tinker était exceptionnellement zélé et intelligent quand il était apprenti au garage G. Reece; il devint bientôt mécanicien. Il savait admirablement diagnostiquer les plus obscurs défauts d'un moteur et faisait preuve d'une patience merveilleuse pour les réparer. Il fut nommé contremaître de l'atelier de réparations.
Mais là, son amour de la mécanique et son perfectionnisme deviennent des défauts. Il entreprend un travail qui lui paraît intéressant, néglige les réparation urgentes, en disant que tout s'arrangera bien.
Il ne laisse jamais partir une voiture avant d'être parfaitement satisfait du travail effectué. Il se mêle de tout. Il n'est jamais à son bureau, mais on le voit plongé jusqu'à mi-corps dans un moteur démonté et pendant que l'ouvrier qui devait faire le travail l'observe, les autres attendent qu'on leur dise ce qu'ils doivent faire. L'atelier est donc surchargé de travail, tout est en désordre, et les livraisons sont en retard.
Tinker est incapable de comprendre que le client moyen ne demande pas la perfection, il veut sa voiture à l'heure! Il ne peut comprendre que la plus part de ses ouvriers s'intéressent moins aux moteurs qu'à leur fiche de paye. Tinker ne s'entend donc ni avec ses clients, ni avec ses subordonnés. Excellent mécanicien, il est devenu contremaître incompétent."
On peut se demander ce qui poussa Tinker a accepté un poste où manifestement il ne pourrait plus faire ce qu'il aime. Le prestige d'un poste "à responsabilité", la nécessité d'être estimé pour se dire qu'il a une valeur, la promesse d'un meilleur salaire. C'est bien cela le drame de la hiérarchie, on ne peut plus espérer obtenir un travail selon ses possibilités, sinon chaque employé serait gardé à son niveau de compétence. L'organisation interne des entreprises ne permet pas à un salarié de s'épanouir. Le travail n'est pas considéré à sa juste valeur, les différences de salaires sont là pour nous rappeler qu'il faut avoir de l'ambition.
Sans la fameuse structure pyramidale qui invite chaque membre d'en bas à progresser vers le haut qu'adviendra il de nos entreprises et de ses millions d'employés? Des gens heureux et productifs, libres, enthousiastes, créatifs dans leurs domaines.
Comme le rappelle Peter et Hull, promouvoir un employé à un poste où il se manifestera incompétent peut s'avérer mortel, pour lui et la santé de ses collègues qui doivent perdre du temps à récupérer ses bêtises.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire